Platinium End 

Si je vous parle de Takeshi Obata et Tsugumi Ôba, est-ce que ces noms vous disent quelque chose ? Pour les plus connaisseurs, certainement, pour les autres c’est un peu plus flou. 

Cependant si je vous parle de « Death Note », normalement tout le monde en a entendu parler, que ce soit de loin ou de près. Et bien ces deux auteurs on récemment écrit et dessinés une nouvelle œuvre intitulée « Platinium End » ! 

Elle a été prépublié dans le magazine « Jump Square » entre le 4 novembre 2015 et le 4 janvier 2021 et a été compilé en 14 tomes. 

En France, c’est Kazé qui s’est occupé de l’édition. 

Une adaptation en anime est en cours et elle a commencé le 8 octobre 2021. 

Une Battle Royale pour devenir Dieu 

Mirai Kakehashi est un jeune étudiant désespéré qui décide de se suicider. Son oncle et sa tante, avec qui il vit depuis la mort de ses parents, le traitent comme un esclave. Lors de son passage à l'acte, il est sauvé par Nasse, un ange. Celle-ci lui révèle que son oncle et sa tante ont en fait organisé le meurtre de ses parents pour toucher de l'argent. Afin qu'il puisse les confronter et faire justice lui-même, Nasse lui donne différents pouvoirs : des ailes lui permettant de se déplacer très rapidement en passant inaperçu, une flèche rouge faisant tomber toute personne touchée amoureuse de lui pendant 33 jours, et une flèche blanche tuant toute personne touchée.

Nasse l'informe ensuite qu'il est l'un des 13 candidats choisis pour postuler au rang de Dieu, le règne de celui-ci s'achevant 999 jours plus tard. Le garçon refuse tout d'abord cette compétition mais apprend que s'il se retire, ses pouvoirs lui seront enlevés et il mourra par suicide, comme cela aurait dû se passer. De plus, parmi les autres candidats, certains sont capables de tout pour gagner, même de tuer la concurrence le plus rapidement possible.

Un synopsis tout à fait alléchant qui promet une histoire captivante et intriguante ! Mais est-ce réellement le cas ?

Je commencerai directement par dire que la force de « Platinium End » sont les différents sujets et questions abordées durant toute l’œuvre. 

On peut notamment lire des réflexions sur la question suivante : « Qui ou bien qu’est Dieu réllement ? »  « Platinium End » aborde beaucoup de questions dans ce genre ce qui rend l’œuvre très philosophique et très intéressante. On y aborde aussi par exemple le thème du suicide ou bien le droit de vie ou de mort sur les êtres humains. 

Qui plus est, ce battle royal ne se contente pas seulement de se faire simplement entretuer les candidats. Il y a tout un aspect de stratégie, d’alliance, de trahison et j’en passe ce qui fait maintenir le suspens.

Le gros point négatif pour certain est le personnage principal. En effet, alors qu’on est habitués à avoir un héros un peu naïf au début qui devient plus sur de lui et prêt à faire des sacrifices quand il le faut, Mirai n’est pas du tout dans le même cas. Malgré toutes les péripéties qu’il confronte, il reste mou et n’arrive pas à se résoudre à faire des sacrifices. On a l’impression de suivre un enfant qui ne grandit jamais. 

En plus de cela l’histoire tire par moment en longueur et a ses moments mous comme peut l’avoir d’autres œuvres. 

« Platinium End » à la hauteur de son prédécesseur ? 

Il n’est quasiment impossible de parler de « Platinium End » sans le comparer deux petites secondes à son prédécesseur « Death Note ». 

Il y a évidemment des analogies comme l’aspect de vie et de mort. Plus précisément de personnages ayant la capacité de choisir du sort des autres. D’un côté nous avons Kira avec son légendaire cahier, de l’autre les candidats et leurs flèches. Néanmoins le suspens est les retournements de situations sont beaucoup plus présents dans « Death Note » que dans « Platinium End ».  Certes « Death Note » ne pousse pas de réflexions aussi loin que peux le faire « Platinium End », néanmoins sons style « thriller policier » est tellement bien développé que l’on arrive à se plonger dans l’intrigue sans aucune difficulté et on y accroche très facilement. 

Je pense, à titre personnel, que « Platinium End » n’aura pas un tel impact que son prédécesseur et marquera moins les esprits. 

Il ne reste pas moins une bonne lecture avec un concept intéressant.

Vous l’aurez compris, « Platinium End » est une bonne œuvre qui aborde des sujets intéressants mais elle n’est pas l’œuvre de l’année. Il y a des défauts comme du bon ce qui en fait un bon manga.  

Si vous avez l’occasion de le lire, faites-le sinon pour ceux qui préfèrent les animés, n’hésitez pas à le regarder !